Saturday 11 January 2014

10a. Dennett, D. (unpublished) The fantasy of first-person science

Dennett, D. (unpublished) The fantasy of first-person science
 « I find it ironic that while Chalmers has made something of a mission of trying to convince scientists that they must abandon 3rd-person science for 1st-person science, when asked to recommend some avenues to explore, he falls back on the very work that I showcased in my account of how to study human consciousness empirically from the 3rd-person point of view. Moreover, it is telling that none of the work on consciousness that he has mentioned favorably addresses his so-called Hard Problem in any fashion; it is all concerned, quite appropriately, with what he insists on calling the easy problems. First-person science of consciousness is a discipline with no methods, no data, no results, no future, no promise. It will remain a fantasy. »
Dennett lui-même




résumé langue anglaise





Cours 1




Cours 2

2 comments:

  1. La perspective à la 3e personne proposée par Turing avec comme objet d’étude un robot pour comprendre quels sont les mécanismes de la pensée est brillante, en théorie. C’est en pratique que ça se corse : il reste à établir une méthodologie crédible afin de ne rien laisser derrière ; je suis d’avis qu’il peut être facile de passer à côté du problème difficile de la conscience, ce qui n’aurait aucun sens : pourquoi se contenter de résoudre seulement le problème facile (même si certains pensent qu’en réussissant le TT, on résous le Hard Problem, moi non)? Ceci étant dit, je suis devant un paradoxe car : la perspective à la 3e personne offre la possibilité de se débarrasser du problème de l’Homunculus et de la régression à l’infini, mais comment résoudre le problème difficile de la conscience, comment savoir si le robot pense vraiment? Bien en étant le robot ! En étant l’objet d’étude, mais alors la perspective à la 1ière personne se voit rapidement à la merci du problème de l’Homunculus…Maintenant est-ce que l’hétérophénoménologie est en mesure de fracasser le paradoxe? Permettez-moi d’en douter.. Cette méthode semble faire abstraction du point de vue de la première personne, comment distinguerait-elle une conscience authentique?

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  2. D’abord, Dennett présente trois manières de considérer la conscience, selon trois grands penseurs : Descartes, Kant et Turing. Descartes est aisément écarté, car ça question pose sur la qualité des pensées, à savoir si elles sont vraies ou fausses, et non sur le fait même qu’il pense. Pour Kant cependant, il s’agit de savoir comment il se fait que nous ayons des pensées. Pour Dennett, c’est la question de Turing qui est la plus intéressante, à savoir : comment construire un robot qui aurait des pensées, apprendrait de l’expérience et utiliserait ce qu’il a appris comme nous? Le grand avantage de la question de Turing pour Dennett, c’est qu’il nous sort du marasme de la question à la 1re personne, pour placer le jeu sur le terrain d’une question à la 3e personne, autrement plus scientifique.

    Cela dit, pour Chalmers, lorsqu’on se place sur le terrain de la science à la 3e personne en ce qui a trait à la conscience, nous faisons inévitablement face au « problème dur ». Autrement dit, pour Chalmers et son « équipe B », Dennett et ses amis ne prennent pas en considération la conscience. Ce que Dennett dément.
    Le problème de Chalmers, soutient Dennett, est celui des zombies. Le problème des Zombies est une expérience de pensée qui soutient qu’il pourrait bien exister des Zombies parmi nous, qui parlent et agissent exactement comme nous, mais qui ne seraient pas conscients. Maintenant, comment pourrions-nous savoir si quelque Zombie, ou même un être humain « normal », est doué de conscience? C’est en fait le problème de l’hétérophénoménologie. Afin de résoudre ce problème, il s’agirait pour Dennett de simplement enregistrer ce que dit quelqu’un et de constater tous les états physiques constatables et pertinents, et on saura bien ce que l’on cherche à savoir.

    Mais on est en droit de se poser cette question : est-il envisageable de construire un robot de façon telle que celui-ci soit capable de faire tout ce qu’un humain fait, sans pour autant posséder ce que nous appelons une conscience?

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