Saturday 11 January 2014

8a. Pinker, S. & Bloom, P. (1990). Natural language and natural selection

Pinker, S. & Bloom, P. (1990). Natural language and naturalselectionBehavioral and Brain Sciences13(4): 707-784. 
Many people have argued that the evolution of the human language faculty cannot be explained by Darwinian natural selection. Chomsky and Gould have suggested that language may have evolved as the by‐product of selection for other abilities or as a consequence of as‐yet unknown laws of growth and form. Others have argued that a biological specialization for grammar is incompatible with every tenet of Darwinian theory ‐‐ that it shows no genetic variation, could not exist in any intermediate forms, confers no selective advantage, and would require more evolutionary time and genomic space than is available. We examine these arguments and show that they depend on inaccurate assumptions about biology or language or both. Evolutionary theory offers clear criteria for when a trait should be attributed to natural selection: complex design for some function, and the absence of alternative processes capable of explaining such complexity. Human language meets this criterion: grammar is a complex mechanism tailored to the transmission of propositional structures through a serial interface. Autonomous and arbitrary grammatical phenomena have been offered as counterexamples to the position that language is an adaptation, but this reasoning is unsound: communication protocols depend on arbitrary conventions that are adaptive as long as they are shared. Consequently, language acquisition in the child should systematically differ from language evolution in the species and attempts to analogize them are misleading. Reviewing other arguments and data, we conclude that there is every reason to believe that a specialization for grammar evolved by a conventional neo‐Darwinian process.
Cours 1



Cours 2



François, J. (2014). L’émergence et l’évolution du langage humain du point de vue des neurosciencesCorela. Cognition, représentation, langage, (12-2).

Rastier, F. (2006). De l’origine du langage à l’émergence du milieu sémiotiqueMarges linguistiques11, 297-326.

Savage-Rumbaugh, E. S., M Fields, W., Pasquier, R., Savy, P., & Schreiber, D. (2012). L'évolution et le développement du langage humain chez Homo symbolicus et Pan symbolicusLabyrinthe, (1), 39-79.

DESSALLES, Jean-Louis. Le langage humain à la lumière de l ‘évolution.



Table ronde "Origines de l'humanité" avec Jean... by Ville-de-Saint-Tropez

Compte rendu de la conférence de Jean-Louis Dessalles à l'UQÀM.


Les origines du langage : une perspective néo-saussurienne 


D'autres vidéos langue française sur l'origine du langage

16 comments:

  1. Je tente une réponse à votre question, à savoir quelle est la différence entre vouloir du sucre et vouloir des bonnes notes.

    D’un côté, vouloir du sucre est lié à une satisfaction immédiate. Nous avons une prédisposition génétique à vouloir du sucre. Si je veux du sucre, je vais juste en chercher. D’un autre côté, vouloir des bonnes notes est lié à une satisfaction reportée. Je désire des bonnes notes parce que les bonnes notes amènent à un bon travail qui amène à un haut statut social ou plus de ressources matérielles ou, dit plus simplement, à plus de sucre. Nos désirs culturels (influencé par la culture) font partie d’une chaîne qui mène à des désirs plus primitifs comme le désir pour le sucre. Le langage permet le report de ces satisfactions. Je désire des bonnes notes parce que je sais ou quelqu’un m’a dit que les bonnes notes mènent à un bon travail donc à plus de sucre.

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    1. Oui, la satisfaction reportée a un rôle dans cette histoire. Je désire des bonnes notes parce que ça m'achètera du sucre. Mais le rôle du langage est un peu plus nuancé. Je peux apprendre où est le sucre de la manière que je partage avec les autres espèces: en cherchant, par essai et erreur. Ou quelqu'un qui sait pourrait me le dire. C'est ça le pouvoir du langage.

      Et ayant appris que les bonnes notes me gagneront du sucre, ça peut me donner un désir très fort pour les bonnes notes (ou pour l'argent). Mais pas la peine pour les psychologues évolutifs à chercher ce qui était la valeur adaptative des notes (ou de l'argent) à nos ainés. Ce qui est en jeu c'est la valeur adaptative d'être capable d'apprendre la valeur des notes (ou de l'argent) pour obtenir du sucre.

      Le langage est une nouvelle façon d'apprendre (les catégories, surtout).

      Mais Pinker & Bloom, qu'est-ce qu'ils ont à dire à propos du langage?

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    2. Ils disent que le langage a essentiellement une valeur adaptative. C’est une fonction complexe qui nous permet de communiquer et de partager des connaissances ce qui est une avantage par rapport à d’autres espèces qui doivent apprendre uniquement par essai/erreur.

      Selon eux, le langage a émergé par un processus de sélection naturelle alors que d’autres auteurs comme Chomsky parlent plutôt de structures. Dans le premier cas, le langage comme capacité a survécu à la sélection naturelle parce qu’il a une valeur adaptative. Dans le deuxième cas, le langage est rendu possible par la structure du larynx, de l’oreille interne, du cerveau. L’homme a juste utilisé cette capacité pour parler rendue possible par la structure (hypothèse non-sélectionniste).

      Donc, l’un étudie la fonction du langage pour comprendre son émergence tandis que l’autre étudie la structure biologique sous-jacente au langage pour comprendre son émergence?

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    3. Le langage dans ce cas la est clairement un processus évolutif. Certain individus par le langage vont conprendre que d'avoir des bonnes notes est bon pour eux et que ca va leur rapporter dans le future a ayant une bonne cariere professionelle et une éducation qu'il lui permet de comprendre ce qui est bon et mauvais pour lui. Dans un sens c'est un peu un processus évolutif puisqu'un individu qui s'est ce qui est bon pour lui à plus de chance de vivre bien et en santé donc plus de chance de se reproduire et de transmettre ses gànes de gout pour la santé et le bien être. Mais en meme temps il faut faire attention puisque l'évolution est processus qui s'opère sur des millions d'années

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    4. Martin, ce n'est pas de le langage en tant que tel dont Chomsky dit qu'il est inné: C'est la grammaire universelle, à cause de la pauvreté du stimuli. La grammaire ordinaire, le vocabulaire, la prononciation s'apprennent.

      Julien, l'évolution peut se faire beaucoup plus vite que durant des millions d'années. Voir 7b (Bolhuis).

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  2. La théorie de Dessalles est intéressante, mais je me demande s'il traite du mensonge. Car il m'apparaît évident que le langage est une façon de tromper particulièrement efficace, et qu'il serait possible pour un individu de se rapprocher de sa victime potentielle plus facilement en lui mentant (ex: en lui disant qu'il désire le protéger) pour passer à l'acte...

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    1. Avant de pouvoir tromper avec le langage, il faut pouvoir informer véridiquement. Tu ne trouveras pas la valeur adaptative du langage dans la capacité que ça donne de mentir. C'est en effet secondaire.

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  3. L’évolution de la parole a changé considérablement chez l’être humain, mais les capacités d’audition sont pourtant restées les mêmes comme avec les autres primates. Selon Darwin, les parents transmettent certaines caractéristiques à leurs descendants mais qui n’appartiennent pas à tous les autres être humains, ce qui crée une certaine compétition et qui pourrait même placer celui ayant les meilleures caractéristiques en tête de la reproduction. Par conséquent, c’est ainsi que les caractéristiques de l’individu supérieur aux autres se transmettent, créant ainsi un flux continu d’être humain ayant ces mêmes caractéristiques. En effet, c’est précisément la sélection naturelle dont parle Darwin : choisir le meilleur d’entre nous pour assurer une belle évolution et engendrer d’autres comme lui. Il existe aussi la sélection de groupe qui, elle, porte principalement sur l’avantage reproductif de l’individu (comme les abeilles) et non l’avantage physique ou comportemental de l’individu.

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  4. Je crois que le langage rentre parfaitement dans le moule des fonctions qui ont été soumise à la sélection naturelle. Comme l'a mentionné Aline, cette fonction a certainement évoluée au fil de l'évolution, et pour ce qui est de la structure biologique du langage, je n'ai pas de difficulté à imaginer que les primates communiquant le mieux ont eu plus de facilité à survivre. En effet, en communiquant mieux les apprentissages à nos enfants, notre progéniture a plus de chance de survie. Pour en revenir à Pinko, je trouve sa perspective sur la cognition intéressante. Il affirme que le langage est une fenêtre sur la pensé humaine, et lorsqu'on y pense, formuler une phrase revient à structurer nos besoins et nos idées pour leurs parvenir.

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  5. La théorie de l'évolution dit que les individus avec les caractères les mieux adaptés à leur environnement ont plus de chance de survivre et de se reproduire et ainsi transmettre leurs caractéristique à leurs descendants. Le principale moteur de l'évolution est la sélection naturelle. Cela veux dire que dans une population d'un même espèce, les individus qui possèdent des caractéristiques leur permettant de survivre à leur environnement seront favorisés par rapport aux autres individus qui ne le sont pas. Imaginons par exemple une espèce de papillon qui possède à la base un variété de couleurs allant du noir au blanc. Si l’environnement dans lequel il habite est modifié pour une raison quelconque et que les arbres sur lesquels ils se posent deviennent plus fonce alors les papillon qui ont la caractéristique d’être plus foncé auront plus de chance d'échapper à leurs prédateurs que les papillons qui sont de couleur plus clair. Ainsi les papillon plus fonce auront plus de chance de se reproduire et de créer une nouvelle espèce avec ces nouvelles caractéristiques mieux adapter à cet environnement. La capacité du cerveau à produire le langage serait probablement un processus évolutif. Dans ce texte, Steven Pinker et Paul Bloom propose que le langage ne serait pas un processus évolutif mais plutôt une conséquence au développement du cerveau et à l'apparition d'un processus computationnelle. Mais je crois que l'apparition du langage ne peut être le fruit que d'un processus de sélection et que le cerveau a été conditionné à apprendre le langage pour nous adapter et à nous aider à survivre à notre environnement. Les auteurs dissent que la théorie de l'évolution de Darwin n'explique pas comment le cerveaux peut se conditionner à créer des gènes qui permettraient l’apparition de nouvelle caractéristiques génétiques. Mais la théorie de l'évolution permet d'expliquer seulement le moteur de la transmission des caractéristique génétiques dans les espèces et non comment les gènes se développe chez les individus. La théorie de Darwin sur l'évolution n'est pas de la génétique. Il faudra attendre un demi siècle avant que Mendel pose les premières bases de la génétique.

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  6. Il y a une question qui me tracasse, si la grammaire universelle n'est pas apprenable pour un enfant car elle requiert un certain bagage de connaissance et un niveau de développement, il faut bien qu'un jour cette prédisposition ait été transférée à la génération suivante. Cette tendance génétique que nous avons et qui nous a avantagée nous amène à la question suivante : « Qu’elle était la valeur adaptative qui a fait que ce gène a été codé? » Le language est à la fois héréditaire, acquis et culturel (dans son folklore). Je ne sais pas quoi répondre à la question et je ne comprend pas non plus pourquoi comment la grammaire universelle a pu se structurer et se coder en quelques sorte dans les gènes?

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  7. Est-ce qu'il y a une équivalence ou un parallèle à faire entre les algorithmes de la computation et le codage des gènes? Si nos gènes peuvent se modifier au cours de notre propre vie, est-ce que cela peut ressembler à un ordinateur capable de modifier lui-même ses algorithmes et en créer de nouveaux?

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  8. Question courte: La grammaire universelle n'est-elle pas simplement la compréhension sous-jacente? Déjà chez les primates non-humains, il y a une forme de compréhension. Alors, la grammaire universelle est peut-etre cette capacité de compréhension?

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    1. Non, la grammaire universelle est quelque chose de tout à fait particulière. Il faut l'étudier formellement et techniquement pour savoir ce qu'elle est. Et pourtant, ce que l'enfant dit depuis l'age de deux ans obéit déjà à ses règles, même en ne pas pouvant les expliciter. Et, à cause de la pauvreté du stimulus, l'enfant n'a pas pu les apprendre (par induction) non plus. Et il ne peut pas y avoir de l'instruction, puisque presque personne qui n'est pas linguiste, ne les connais pas non plus. Donc la grammaire universelle est innée. (Étant de la grammaire -- donc syntaxe -- il ne s'agit pas de la compréhension (la sémantique).)

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  9. On a touts la même structure, nos " sensors " sont presque pareils. Cela pourrait-il être la raison pour laquelle la grammaire universelle existe?
    D'ailleurs, j'ai fait un petit travail de sorte de l'art de son il y a pas longtemps, et avec laquelle j'ai découverte que l'Esperanto est vraiment génial. Parce qu'il est capable de lire toute sorte de langue par une prononciation très proche de celle d'origine. Par exemple: dans le google translator, " Paste " un texte en français, et le faire lire par la machine google en choisissant Esperanto, elle va lire le texte très très proche de français. Cela fonctionne en toute sorte de langues.
    Est ceci pourrait - il compte comme un phénomène de la grammaire universelle?

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  10. Le fait que l’apprentissage par induction de la grammaire universelle est impossible chez l’enfant à cause de la pauvreté du stimulus laisse croire qu’elle serait donc innée, elle qui est nécessaire à l’apprentissage du langage en tant que tel. Je trouve cette idée de Chomsky tout-à-fait intéressante. Chomsky et Gould suggèrent que le langage tel que nous le connaissons serait peut-être issu d’un effet secondaire d’une force évolutive et non de la sélection naturelle elle-même. Il pourrait être issu, par exemple, l’augmentation de la taille du cerveau, au travers des millénaires d’évolution. Cette idée me pose problème : l’augmentation de la taille du cerveau n’est-elle pas justement due à la sélection naturelle? Si des êtres ont survécu, se sont reproduis et ont transmis leurs gènes d’une génération à l’autre, si les êtres qui avaient un cerveau plus volumineux se sont mieux adaptés et ont perpétré l’existence de leurs gènes, étant des êtres sociaux. Il me semble qu’on parle ici de sélection naturelle. Il est probable que cela favorisait leur fitness.

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